vendredi 10 février 2012

 LA MINUTE ARTISTIQUE DU JOUR !

L’Art pour l’art ne mène a rien. Si vous vous engager dans cette voie, vous êtes condamné à la bohème et vous finirez alcoolique ou syphilitique, mais peintre, certainement pas.

Victor vasarely.



Voicin quelques lignes sur un artiste majeur du 20ème siècle. Redecouverte du plasticien et graphiste Victor Vasarely. Père de l’art optique ou “op-art” mais aussi, un des premiers graphistes, il a d’abord commencé par étudier la médecine en Hongrie son pays natale, puis est venu s’installer à Paris en 1930 ou il s’est alors intéressé au graphisme. Il a travaillé au sein d’agences de pub (Havas) et a en parallèle commencé à élaborer ses premieres oeuvres. Il est notamment l’auteur avec son fils (Yvaral, artiste numérique comme il se définit lui-même) du logo Renault…


En effet, en quête de notoriété, Renault avait confié le soin de dépoussiérer son emblème à l'artiste peintre Victor Vasarely. La métamorphose est radicale. Le Hongrois conserve le losange, mais la mention Renault disparaît. Au final, Vasarely propose un losange graphiquement épuré et visuellement plus dynamique. C'est la Renault 5 qui l'arbore la première. Quand il n'est pas sur une calandre, le logo conserve ses couleurs jaunes et noires pour identifier le réseau commercial de la marque. Jaune pour les automobiles, rouge pour les camions, vert pour les engins agricoles.



 
Pour revenir à nos moutons, le Op art , ou art cinétique, est un terme utilisé pour décrire certaines peintures faite surtout dans les années 1960 qui exploite la faillibilité de l'œil à travers des illusions optiques. Les œuvres Op art sont en général abstraite avec beaucoup des pièces les plus connues seulement réalisées en noir et blanc. Quand le spectateur les regarde l'impression est donnée du mouvement, éclat de lumière et vibration, ou alternativement de ballonement ou gauchissement.


Même si l'on pourrait croire que l'art cinétique est aujourd'hui enterré par la profusion de nouvelles technologies, il n'en demeure pas moins une source d'inspiration pour les artistes actuels qui travaillent activement sur la perception, et ce, grâce aux possibilités infinies que possèdent les nouvelles technologies.  L'artiste Matt Pyke en est sans doute un des héritiers les plus parlant puisqu'il fait partie d'une génération qui travaille activement elle aussi à la démocratisation de l'art à travers la publicité et les médias. 


L'art cinétique est aussi évoqué dans des séries par des hommages plus ou moins discrets. Dans Mad Men, la fameuse série qui s'inspire du monde publicitaire des années 60, on trouve à partir de la saison 4 un hommage direct à l'art cinétique. L'un des principaux protagonistes Roger Sterling qui est un des actionnaires majoritaires de Sterling Cooper Draper Pryce (SCDP) possède dans son bureau une peinture cinétique. Il semblerait que l'artiste auteur de cette oeuvre soit l'artiste Britannique Bridget Riley mais la question n'est pas là. Cette présence prouve l'importance qui est accordée à l'art dans le monde de la publicité et des affaires depuis la fin des années 50. C'est sans doute à partir de cette date que les fondements de l'art vont influencer la publicité. Une prédiction qu'avait faite André Breton dans son manifeste du surréalisme en 1924 : il prévoyait qu'un jour tout serait publicité. Les désirs des artistes comme ceux du Groupe G.R.A.V se voient maintenant réalisés, l'art est partout, accessible, visible et il est souvent là où on s'y attend le moins !


 

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